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les écrits d'olivier
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10 mai 2012

le roman du Kent

LE ROMAN DU K.

 

 

Lorsque Mossieur De La Lanterne sorti du bar « Le Scorpion » ou il avait ingurgité quatre bouteilles de Beaujolais fraichement ramenées de Lyon par un habitué malgré lui des voyages dans la capitale des Gaules, il jugea plus prudent de laisser à son fidèle, bien qu’ assoiffé, Labrador le soin de porter dans sa gueule baveuse l’ Etendard à l’ Hippocampe de peur que, légèrement incommodé par l’ absorption du picrate, il ne le laisse malencontreusement rouler dans le ruisseau.

 

Desormais plus assoiffé d’ air frais que de Beaujolpif, il opta pour une descente de la rue Musette, espérant plus ou moins un léger dégrisement, avant de trouver un troquet accueillant et surtout digne du rang qu’ il s’ était octroyé.

 

Arrivant au carrefour de la place des halles, il tourna subitement à gauche, toujours précédé de son molosse assoiffé, qui ne pouvait meme plus tirer la langue, empèché qu’ il était par la présence plus qu’ incongrue de la hampe de l’ étendard dans sa gueule. Poursuivant son chemin rue Odebert, il s’ attarda d’ abord quelques instant devant «  La Gargouille « ou il n’ entra pas, peu attiré par l’ aspect plutôt lepreux de l’ endroit, au grand dam du labrador qui revait de plus en plus d’une gamelle d’ eau fraiche et d’ etre, au moins pour un moment, débarrassé de l’ encombrant hippocampe .

 

Le regard et l’ esprit plus qu’ embrummés de Mossieur De La Lanterne furent soudain attirés par la bache d’ un rouge sombre delavée par des années d’ exposition au soleil et aux intempéries de l’ etablissement voisin : BAR-RESTAURANT « LE KENT « . Il y entra d’un pas décidé bien que chaloupé, croisant au passage la serveuse qui venait pour la dix-huitième fois de la journée d’ expulser une Rom qui enquiquinait les clients de la terrasse en mendiant « bonjour Madame, petite pièce pour manger s’ il vous plait ». Inutile au passage de dépeindre la joie du bon toutou à son mai-maitre, qui espèra derechef la fin de sa misère depuis la sortie du « Scorpion ».

 

Pénétrant dans l’ univers du K., il tenta                de se frayer un chemin parmi les nombreux habitués du lieu, à la recherche d’une table ou il puisse s’ installer confortablement, pour manger un morceau afin d’ éponger les excès de beaujolpif, et, par la suite, de descendre encore quelques verres pour terminer en beauté cette journée bien commencée du point de vue éthylique.

 

Jetant un regard vitreux sur l’ ensemble du lieu, son attention se porta sur une petite table d’ angle au fond à droite de la brasserie, sur laquelle il jeta immédiatement son dévolu.

 

Il traversa donc le K. d’ un pas de matamore, retira, à la grande satisfaction de ce dernier, l’ étendard à l’ Hippocampe de la gueule dégoulinante du chien, et se planta devant ladite table. Il s’ y trouvait confortablement installé un étrange personnage, au nez et à la bedaine prohéminents, qui tronait sous le portrait du Kaiser WILHELM II, un buste de RICHARD WAGNER posé devant lui avec à la main un grand godet d’ une étrange boisson mousseuse qu’ il dégustait avec délectation et sans modération . 

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